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Un Montréalais à la tête du CRTC

Ian Scott était depuis 2009 directeur général de la réglementation et des affaires gouvernementales chez Télésat Canada à Ottawa. Il a occupé pendant les 20 années précédentes une série de postes dans l'industrie des télécoms, notamment chez Telus et Call-Net, en plus de faire un bref passage au CRTC à la fin des années 2000.

Le diplômé de McGill prendra la relève du commissaire sortant Jean-Pierre Blais au moment où une fronde sans précédent s'organise contre le CRTC. Le gouvernement du Québec de même qu'une série d'organismes qui représentent les artisans de la télévision demandent à l'organisme fédéral de revoir une série de décisions rendues le printemps dernier. Ils craignent un recul de la production originale de langue française en raison de ces nouvelles règles controversées.

Au gouvernement fédéral, une source de haut niveau affirme que Ian Scott est «très sensible» à cet enjeu. «Notre vision est toujours très axée sur les créateurs, et on insiste sur l'importance de la dissémination du contenu.»

 

Conflit d'intérêts?

Peu connu du grand public canadien, Ian Scott est une figure «extrêmement respectée» dans l'industrie canadienne des télécommunications, selon une source gouvernementale. Sa longue expérience dans le secteur privé et sur le terrain constitue un atout sérieux pour son nouveau poste à la tête du CRTC, fait-on valoir.

M. Scott s'est retrouvé au coeur d'une controverse en 2010 lorsque CBC a révélé les circonstances entourant son passage de Telus au CRTC. Selon ce reportage, il a accepté en 2007 un mandat d'un an comme responsable des affaires réglementaires du CRTC, dans le cadre d'un programme d'échange entre cadres des secteurs privé et public. Or, son nom est resté inscrit pendant tout ce temps au Registre des lobbyistes pour Telus, indique la CBC, ce qui a placé l'homme en situation d'apparence de conflit d'intérêts.

Ian Scott s'est joint à Télésat après son passage au CRTC. Il s'est inscrit comme lobbyiste pour l'entreprise de satellites avant la fin d'une période d'interdiction d'un an, créant encore une fois une apparence de conflit d'intérêts, ajoute le reportage. Questionné à l'époque par CBC, M. Scott avait blâmé des erreurs de date et affirmé avoir respecté toutes les règles en vigueur.

À Ottawa, une source gouvernementale bien au fait de l'affaire soutient que Ian Scott a fait preuve d'une «grande transparence» dans toute cette histoire.

Nouvelle VP québécoise

Ottawa annoncera par ailleurs la nomination de Caroline Simard comme vice-présidente à la radiodiffusion au CRTC. Cette avocate au ministère fédéral de l'Innovation, des Sciences et du Développement économique a aussi travaillé pendant trois ans comme chercheuse à l'Union internationale des télécommunications, un organisme de l'ONU établi en Suisse. Elle entrera en poste le 11 septembre.

Ces deux nominations seront confirmées MARDI par le ministère du Patrimoine canadien, piloté par la ministre Mélanie Joly. Une partie de la mission du CRTC relève aussi du ministère de l'Innovation, des Sciences et du Développement économique.

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